L’argent, une énergie mal dirigée : Repenser l’investissement pour la Terre

L’argent est une énergie. Une force qui circule, qui transforme, qui crée ou détruit selon l’usage qu’on en fait. Dans notre société actuelle, il est devenu l’un des principaux moteurs d’action, mais vers où cette énergie est-elle dirigée ?

Ceux qui possèdent des ressources financières massives ont le pouvoir de façonner le monde. Pourtant, la grande majorité des investissements se font là où c’est rentable, pas là où c’est vital. La Terre, la régénération des écosystèmes, le respect des cycles naturels… tout cela est relégué au second plan parce que ça ne rapporte pas immédiatement.

Et c’est là le paradoxe fondamental : les mêmes personnes qui contrôlent l’argent se plaignent des déséquilibres du monde, sans voir qu’elles alimentent elles-mêmes une énergie mal orientée. Elles injectent du capital dans des structures destructrices, comme on nourrit un corps avec une alimentation toxique en sachant que ça va nous rendre malades.

Un système qui s’auto-dévore

Dans la nature, chaque énergie circule intelligemment. Un arbre produit des fruits qui nourrissent le sol en tombant, les feuilles mortes deviennent compost, les animaux jouent un rôle essentiel dans la chaîne alimentaire. Tout est réinvesti dans le cycle du vivant.

Mais dans notre modèle économique, c’est l’inverse :

  • L’argent extrait des ressources, mais ne les régénère pas.
  • Les bénéfices sont accumulés, mais non redistribués là où c’est nécessaire.
  • Les grandes entreprises investissent dans des projets polluants qui leur garantissent une rentabilité à court terme, sans voir qu’elles détruisent leur propre terrain de jeu sur le long terme.

Ce n’est pas un problème de quantité d’argent. C’est un problème de qualité de l’investissement, d’intention et de compréhension des lois naturelles.

On ne peut pas demander aux autres de faire ce que l’on ne fait pas soi-même

C’est là que la responsabilité individuelle entre en jeu. Comment peut-on exiger des dirigeants, des milliardaires, des grandes entreprises qu’ils changent leur modèle, si nous-mêmes nous ne sommes pas alignés ?

L’énergie que nous insufflons dans notre propre vie est la première brique du changement global.

  • Si nous continuons à consommer des produits polluants en sachant leur impact, nous validons le système.
  • Si nous alimentons des entreprises destructrices sans nous poser de questions, nous devenons complices.
  • Si nous continuons à penser que le changement viendra « d’en haut », nous restons passifs et déconnectés de notre propre pouvoir d’action.

Un leader ne dit pas aux autres quoi faire. Il fait ce qu’il faut faire. Il aligne ses choix avec ses convictions et devient une preuve vivante que c’est possible.

S’aligner avec le vivant : la priorité absolue

Avant même de chercher à transformer la société, chacun doit revenir à l’essentiel :

Comprendre les cycles naturels et s’y reconnecter. Observer comment fonctionne un écosystème, un jardin, un arbre.
Rééquilibrer son propre corps, car notre biologie fonctionne sur les mêmes principes que la Terre.
Réfléchir à l’impact de chaque action, de chaque euro dépensé, de chaque ressource utilisée.
Investir consciemment, à son échelle : soutenir des initiatives locales, choisir où va notre argent, refuser de financer ce qui détruit.

Le changement global commence par l’exemplarité. Ceux qui sont alignés avec la nature, qui incarnent un autre modèle, deviennent des points de repère pour ceux qui cherchent une autre voie.

Et c’est seulement quand un nombre suffisant d’individus auront compris cela qu’une nouvelle dynamique économique et sociale émergera.

Un cercle vertueux à construire ensemble

L’argent peut être une énergie destructrice ou créatrice. Tout dépend d’où on choisit de le faire circuler.

Il ne s’agit pas d’un combat, mais d’une réorientation progressive. De la même manière qu’on réapprend à bien manger après des années d’habitudes toxiques, il faut réapprendre à investir avec intelligence, en accord avec les lois du vivant.

Ceux qui détiennent les richesses aujourd’hui n’en ont pas toujours conscience. Ils ne sont pas nécessairement malveillants, mais prisonniers d’un système qu’ils croient immuable.

Alors montrons-leur par l’exemple, et non par l’injonction. Soyons la preuve vivante qu’un autre modèle est possible.

Le changement commence toujours par soi.

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